Les causes d’un mauvais refroidissement moteur peuvent être multiples, il est difficile d’incriminer un élément plutôt qu’un autre sans effectuer de tests.
Voici donc quelques pistes et tests :
Il va de soit que le refroidissement moteur dépend avant tout de la bonne circulation du fluide dans le circuit, cela suppose donc un niveau correct et un circuit en état et non totalement obstrué ou entartré. Le radiateur de chauffage n'est qu'une dérivation du circuit, il peut momentanément dépanner en faisant baisser momentanément la température du liquide de refroidissement mais ne peut être la cause d'une surchauffe.
Liquide de refroidissement : vérifier le niveau, mais aussi sa couleur (brunâtre signifie souvent qu’on a mélangé divers produits et que de la corrosion interne circule), vérifier la concentration car le produit antigel a pour caractéristique d’augmenter en pratique le point d’ébullition. Si pas en ordre vidanger, rincer le circuit et refaire un mélangé 50/50 d’eau distillée et G12 (norme TL VW 774 F), purger ensuite le circuit.
Circulation : débrancher la petit durite de retour sur le vase d’expansion et vérifier qu’il y a un débit régulier quand on accélère le moteur. Si pas en ordre, le liquide ne circule pas correctement, soit que c’est obstrué (voir point avant), soit la pompe à eau a un soucis.
Pression dans le circuit : le circuit est prévu pour travailler en surpression. L’augmentation de pression permet d’augmenter la température d’ébullition du liquide de refroidissement. Elle est donc nécessaire, c’est le bouchon du vase d’expansion qui est chargé de la maintenir dans une tolérance d’environ 1.6 bar. Sans cette surpression (donc par exemple vase ouvert) le circuit ne fonctionne pas correctement, au-dessus il y a risque de fuite, il faut donc vérifier le tarage de ce bouchon (au moyen d’une pompe à main).
S’il y a un écoulement au niveau de ce bouchon, c’est qu’il y a une surpression dans le circuit, il faut dans ce cas en trouver l’origine car il y aura une baisse du niveau et de poche gazeuse qui peuvent se former dans le circuit qui empêche le liquide de circuler correctement (avec risque de corrosion interne accru) Souvent un retour de chambre de combustion, ça se détecte au moyen de produits réactifs test Co qu’on place au-dessus du vase).
Le thermostat : il régule la température pour la maintenir dans une plage idéale de fonctionnement, il se bloque rarement en position fermée, le plus fréquent étant l’inverse bloqué ouvert. Lorsque le moteur arrive en température de +/- 90° on doit percevoir son ouverture en palpant simplement la durite qui devient chaude ce qui est le signe que la circulation s’établit via le radiateur et donc qu’il s’ouvre. On peut aussi le vérifier démonter simplement dans de l’eau chaude (attention madame pas contente si on prend ses casseroles
)
Le visco-coupleur : normalement il doit effectivement devenir très difficile de l’arrêter moteur chaud, mais attention à ne pas y perdre les doigts, pas besoin de tenter le diable et de vous retrouver avec 4 doigts dans un sachet en plastique. On peut très bien constater son dysfonctionnement sans y mettre les doigts. Moteur en température, ralentissez la cadence et roulez un peu en ville, si le moteur commence à chauffer, c’est un signe qu’il y a un soucis. Reprendre la route et direction une longue descente sans pousser le moteur, si la température baisse, c’est que probablement il y a un soucis de ventilateur. Ce test nécessite évidemment que le thermostat soit ouvert donc à vérifier avant, voir point précédent).
La sonde de température moteur : elle se vérifie facilement au moyen du système de diagnostic car génère un code défaut. Sans appareil de diagnostic on peut toujours la vérifier à l’aide d’un ohmmètre. C’est une résistance CTN (donc la résistance diminue avec l’augmentation de température), c’est assez fastidieux il faut la faire chauffer dans de l’eau dont on mesure la température, on peut mesurer ainsi par exemple par palier de 10° la résistance de cette sonde et constater si elle est en état ou pas. Cette sonde est double (4 pins) et regroupe la sonde G2 et G62. La partie G2 (pin 1 et 2) donne l’indication de temp au tableau de bord, la partie G62 (pin 3 et 4) donne l’indication de température au calculateur d’injection.
Résistance ohm - température :
5000 à 6500 - 0°
3300 à 4500 - 10°
2200 à 3000 - 20°
1500 à 2000 - 30°
1000 à 1400 - 40°
700 à 950 - 50°
540 à 680 : 60°
400 à 500 : 70°
275 à 375 - 80°
200 à 275 - 90°
150 à 225 - 100°